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Parler pour survivre - troisième saison














Parler pour survivre – première saison

Parler pour survivre - deuxième saison

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Épisode 5 : Australie
Réalisateur : Paul Rickard

«Quand on va dans le territoire Dhanggati, on doit s'attendre à parler Dhanggati... On ne va pas là et décider qu'on va parler Gumbaynggirr, parce que c'est irrespectueux. La langue appartient au territoire, or les Blancs ont une façon différente de voir la chose. Ils ne comprennent pas.» - Michael Jarrett, Enseignant de la langue Gumbaynggirr


australiaAu courant des deux derniers siècles, l'Australie a souffert de la plus rapide et la plus grande perte de langues connue dans l'histoire. Environ 250 langues aborigènes exitaient en Australie avant la colonisation. Aujourd'hui, il n'en reste qu'environ 20 qui sont communément parlées. Les communautés aborigènes maintiennent et revitalisent maintenant leurs langues avec l'aide de linguistes, interprètes et traducteurs. À Nambucca Heads, le peuple Guymbaynggirr travaille à faire revivre une langue presque disprarue, tandis qu'à Alice Springs, les langues apprises à la maison ont peine à survivre aux politiques gouvernementales et aux préjugés culturels.

Première partie

 

australiaDans la ville côtière de Nambucca Heads dans le New South Wales, le peuple Guymbaynggirr revitalisent leur langue quasi éteinte. Michael Jarrett, comme plusieurs de son âge, n'a pas grandi en parlant la langue, mais il a travaillé fort pour l'apprendre une fois adulte. Maintenant, il travaille comme professeur de la langue dans les écoles locales et enseigne aux adultes à la Co-opérative de la culture et de la langue aborigènes de Muurrbay. Avec une équipe dévouée de linguistiques, de membres de la communauté et de chercheurs locaux, la Co-opérative a fait de grands progrès quant à la revitalisation de la langue Gumbaynggirr, incluant entre autre le récent lancement d'un dictionnaire.

Deuxième partie

«Le territoire et la langue sont interconnectés. Je veux que mes enfants apprennent des deux mondes afin qu'ils survivent en ville et qu'ils comprennent le territoire.» - John Kemarre Cavanagh, personne parlant la langue Arrernte de l'Est

australiaÀ Alice Springs, en Australie centrale, les langues apprises à la maison ont peine à survivre aux politiques gouvernementales et aux préjugés culturels. Au peuple aborigène, on a interdit l'entrée à Alice Springs jusqu'en 1964. Leurs enfants leur ont été enlevés, puis forcés d'aller aux écoles missionnaires. Aujourd'hui, ils font face à de nouveaux défis tels que l'Acte d'Intervention, qui a permis l'intervention gouvernementale à la vie privée, ce qui n'est pas toléré dans aucune autre partie du pays.

John Cavanagh, parlant couramment la langue Arrernte de l'Est, fait parti de la génération qui a été forcée d'aller aux écoles missionnaires. Nous l'accompagnons alors qu'il partage son savoir traditionnel du territoire ainsi que ses espoirs pour ses enfants.


Troisième partie

australia«En Australie centrale, on parle sa propre langue, mais on doit continuer de l'enseigner à nos enfants de la manière dont elle était parlée par nos grands-parents.» - Lorna Wilson, Coordonnatrice du Centre de la langue et la culture, Institut de Développement aborigène

Plusieurs langues sont fortes en Australie centrale et souvent les étudiants commencent l'école avec une solide connaissance de leur langue maternelle. Yipirinya, une école alternative à Alice Springs offre les enseignements de base dans les trois langues indigènes principales de la région. Les étudiants apprennent aussi l'anglais afin de survivre dans le reste de l'Australie. L'institut du Développement aborigène d'Alice Springs aide les adultes parlant seulement une langue aborigène en leur fournissant des services d'interprètes pour leur permettre de négocier avec le gouvernement et autres exigences sociales. Ils aident leurs clients quant aux procédures juridiques, pour les services sociaux et les hôpitaux.